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Date Limite Candidature : vendredi 12 décembre 2025 23:59:00 heure de Paris

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Intitulé de l'offre : Chercheur postdoctoral en physique nucléaire expérimentale - (H/F) ref 444
Référence : UAR3266-VIRLEF-081
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : CAEN
Date de publication : vendredi 21 novembre 2025
Type de contrat : Chercheur en contrat CDD
Durée du contrat : 24 mois
Date d'embauche prévue : 1 février 2026
Quotité de travail : Complet
Rémunération : 3071 € à 4258 € bruts mensuels selon l'expérience.
Niveau d'études souhaité : Doctorat
Expérience souhaitée : 1 à 4 années
Section(s) CN : 01 - Interactions, particules, noyaux du laboratoire au cosmos

L’expérience MORA vise à mettre en évidence d’éventuelles violations de la symétrie fondamentale CP dans la désintégration bêta d’ions radioactifs, une piste susceptible d’expliquer l’asymétrie entre la matière et l’antimatière observée dans l’Univers. La personne recrutée sera chargée de l'analyse de données et développements expérimentaux pour MORA.

• Analyse des données MORA acquises à l’université de Jyväskylä : développement des outils d’analyse de la mesure, évaluation des effets systématiques, analyse de données et publication, avec les membres de l’équipe MORA au GANIL.
• Développement d’un système de miroir motorisé à Jyväskylä, permettant le contrôle des composantes transverses de la polarisation des ions – évaluation des effets systématiques associés.
• Supervision du développement du piège d’accumulation pour la purification du faisceau d’ions à Jyväskylä.

Doctorat en Physique nucléaire expérimentale

Savoir-faire :

• Analyse des données : maîtrise des codes de simulation de Monte Carlo type GEANT 4 / PENELOPE, Statistique Bayésienne.
• Système de polarisation laser : appétence pour la physique expérimentale, expérience avec les lasers non requise mais serait un bonus.
• Communication : Communication orale et écrite en anglais.

Savoir-être :

• Capacité à travailler en équipe et dans des équipes internationales.
• Organisation.
• Etre autonome, faire preuve d’initiative.

L’expérience MORA vise à mettre en évidence d’éventuelles violations de la symétrie fondamentale CP dans la désintégration bêta d’ions radioactifs, une piste susceptible d’expliquer l’asymétrie entre la matière et l’antimatière observée dans l’Univers. Elle repose sur la mesure de la corrélation angulaire D [1,2] entre le noyau de recul et le positron émis lors de la décroissance d’ions fortement polarisés. Cette expérience utilise un piège de Paul transparent, permettant la polarisation des ions radioactifs grâce à leur interaction avec des faisceaux lasers pulsés. L’efficacité de cette méthode innovante a récemment été démontrée en ligne [2,3] sur l’installation IGISOL de l’Université de Jyväskylä (Finlande). Les conditions sont désormais réunies pour entreprendre la mesure de la corrélation D et la recherche d’une violation de CP, en s’appuyant sur deux isotopes clés : ²³Mg⁺ et ³⁹Ca⁺. Le ou la post-doctorant·e participera à l’analyse des données acquises à IGISOL avec ces deux isotopes, ainsi qu’à la mise en place d’un système de contrôle précis des composantes transverses de la polarisation laser. Ces composantes peuvent en effet induire des effets systématiques significatifs qu’il conviendra d’étudier en détail. Le travail s’effectuera conjointement entre le GANIL et l’Université de Jyväskylä, et comprendra également une contribution à la supervision du design, de la construction et de la mise en service du piège d’accumulation. Ce dernier permettra la purification des faisceaux d’IGISOL, notamment celui de ³⁹Ca⁺, à l’aide d’un séparateur de type Multi-Reflection Time-of-Flight Mass Spectrometer (MR-ToF-MS), afin d’obtenir un nombre d’ions suffisant dans le piège MORA pour la mesure de la corrélation D.

La personne recrutée sera affectée au GANIL, au sein du groupe FINDS de la division DPHY, et intégrée à l’équipe internationale MORA, coordonnée par le GANIL et rassemblant l’Université de Jyväskylä, le LPC Caen, KU Leuven et IJCLab. Un financement complémentaire pour une troisième année, partagé entre le GANIL et l’Université de Jyväskylä via la fondation Magnus Ehrnroot, pourra être envisagé. Le projet ANR ACCLAIM_MORA prépare l’expérience à atteindre des sensibilités inédites à la violation de CP dans la désintégration bêta nucléaire, d’abord à Jyväskylä sur l’installation IGISOL, puis au GANIL sur la future installation DESIR.

Le « Grand Accélérateur National d'Ions Lourds » est une infrastructure nationale de recherche basée sur l'utilisation des faisceaux d'ions. Les champs de recherche portent sur la recherche fondamentale en physique nucléaire et l'astrophysique nucléaire, les matériaux sous irradiation et la nanostructuration, les collisions moléculaires et le milieu interstellaire, la radiobiologie et les techniques innovantes pour l'imagerie et la thérapie de certains cancers. Le GANIL (environ 350 personnes) se situe sur le futur site EPOPEA, parc de sciences et d'innovation de la communauté urbaine de Caen la Mer, à Caen en Normandie. Il est géré conjointement, au sein d'un Groupe d'Intérêt Économique (GIE), par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA/DRF) et par le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS/IN2P3). En tant qu'infrastructure de recherche, le GANIL est au service d'une communauté scientifique nationale, européenne et internationale d'un millier d'utilisateurs. La personne recrutée sera rattachée à l'Unité d'Appui et de Recherche du CNRS (UAR 3266) de l'IN2P3 et au sein du groupe AR (Activité de Recherche) composé de 25 physiciens permanents, une vingtaine de doctorants et une dizaine de post-doctorants, placés sous la responsabilité d’un Chef de Groupe. Ce groupe est intégré à la Division de la Physique également constituée des groupes DELPH (Détection et lasers pour la physique) et GTA (Groupe des Techniques d’Acquisition). Les agents de cette division ont pour mission l’accueil des expériences effectuées au GANIL portées par une communauté scientifique internationale. Ils mènent également un programme de R&D sur les techniques de détection, sur les techniques laser, sur les techniques d’acquisition des données produites dans les expériences et enfin sur la fabrication de cibles et couches minces.

La personne recrutée par le CNRS bénéficiera de 53 jours de congés annuels (dont 21 JRTT en raison d’un cycle hebdomadaire de travail de 40 heures), et de prestations proposées par comité d’action sociale CNRS.

[1] P. Delahaye et al., “The MORA project”, Hyperfine Interact 240, 63 (2019), https://doi.org/10.1007/s10751-019-1611-x
[2] N. Goyal et al., “Performance of the MORA apparatus for testing time-reversal invariance in nuclear beta decay”, Eur. Phys. J. A 61, 221 (2025). DOI: 10.1140/epja/s10050-025-01694-3
[3] Actualités IN2P3, 29 Octobre 2025, https://www.in2p3.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/premiere-mesure-du-degre-de-polarisation-dions-radioactifs-avec-lexperience-mora
[4] Site web de l’expérience MORA, https://mora.ganil-spiral2.eu/

Le poste se situe dans un secteur relevant de la protection du potentiel scientifique et technique (PPST), et nécessite donc, conformément à la réglementation, que votre arrivée soit autorisée par l'autorité compétente du MESR.

Le GANIL étant classé comme installation nucléaire de base (INB), le poste est soumis à des contraintes de travail particulières liées à l'exposition potentielle aux rayonnements ionisants. La personne doit être autorisée par le service médical du GANIL à travailler dans une zone surveillée et contrôlée, conformément aux réglementations et procédures applicables en matière de sûreté et de sécurité nucléaires.