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Depuis ce mois de mars, la pandémie COVID-19 a bouleversé nos vies et nos agendas, confinant la moitié de la planète. Elle a stoppé nos activités avec violence, rappelant la fragilité de la condition humaine.

La Ligue de l’enseignement des Landes, contrainte par cette crise sanitaire, a dû fermer ses portes, mais n’a pas interrompu ses actions, notamment auprès de partenaires institutionnels, scolaires, associatifs, sportifs ou de jeunes bénévoles, via des moyens dématérialisés.

Lors de ces réunions, la nécessité de repenser notre modèle social face aux conséquences de cet événement a été soulignée. La crise a révélé que, sous la mobilité d’un pays confiné, des signes de changement émergent, laissant entrevoir un monde nouveau.

Elle s’ajoute aux mouvements sociaux récents, mettant en lumière le malaise d’une société basée sur la marchandisation des relations humaines, l’individualisme et les inégalités sociales, aggravées par la pandémie, touchant particulièrement les démunis.

La « continuité pédagogique » illustre ces inégalités, car malgré l’engagement des enseignants, elle ne peut être efficace pour tous, notamment pour les familles démunies. L’école est un lieu d’apprentissage, mais aussi d’écoute, de relation, d’aide et d’interactions sociales, difficiles à remplacer par le numérique, qui a aussi mis en évidence les fractures sociales liées à l’équipement et à l’accompagnement parental.

Jean Paul DELAHAYE, administrateur national de la Ligue, souligne que « La pauvreté de biens engendre une pauvreté de liens ».

Les conséquences sociales et économiques de cette crise ont fragilisé notre système, nous incitant à repenser notre société pour redonner espoir aux générations futures.

En tant qu’acteurs de l’Éducation Populaire, il est crucial de contribuer à redéfinir nos priorités après des décennies de consommation effrénée, en associant les citoyens à la réflexion sur nos modes de vie, nos modèles économiques, politiques, éducatifs, culturels, et notre rapport à la planète et à l’humain.

Notre Fédération, riche en compétences et en diversité, porte un projet politique visant à favoriser l’émancipation individuelle et collective, en impliquant chacun dans l’espace public et en développant le pouvoir d’agir pour lutter contre inégalités et exclusions.

Ce défi, politique, social et culturel, est ardu, mais notre mouvement laïque et humaniste doit y contribuer activement, en se rappelant des mots de Victor Hugo : "Les utopies d’aujourd’hui sont les réalités de demain".

Arlette TAPIAU-DANGLA, Présidente de la Ligue de l’enseignement

Delphine GRELLIER LEGLISE, Présidente de l’USEP