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Un organisme de recherche agriculturelle recherche un stagiaire pour quantifier le CO₂ issu du mécanisme abiotique lié à l'effet Birch sur divers types de sols. Le candidat doit avoir une formation en sciences du sol et des compétences en expérimentations de laboratoire. Ce stage offre une opportunité unique d'interagir avec des chercheurs de premier plan et de participer à des travaux de recherche significatifs en agroécosystèmes.
L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi‑performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.
Les sols sont des régulateurs essentiels du cycle global du carbone (C) et représentent le plus grand réservoir de carbone terrestre. De légères variations de ces stocks peuvent avoir un impact majeur sur les concentrations atmosphériques de CO₂, soulignant l’importance de maintenir, voire d’augmenter, les stocks de carbone organique du sol (COS), comme le promeut l’initiative internationale 4 pour 1000. Dans les agroécosystèmes tempérés, le changement climatique entraîne une augmentation de la fréquence et de l’intensité des épisodes de sécheresse et de fortes précipitations, provoquant des cycles accentués de dessiccation et de réhumectation des sols (DWC). Un pic de minéralisation du carbone est observé lors de la réhumectation d’un sol sec. Cet effet, appelé effet Birch, peut représenter jusqu’à 10 % du bilan net annuel d’échanges de carbone lors d’un seul épisode de réhumectation (Xu et al., 2004 ; Li et al., 2004). Cependant, l’amplitude de cette réponse varie fortement selon les sols et les conditions expérimentales, suggérant une forte influence des propriétés du sol, des pratiques de gestion, et des méthodologies employées. De plus, les effets à long terme de ces DWC sur les stocks de carbone du sol restent encore mal compris.
Deux mécanismes principaux sont proposés pour expliquer l’effet Birch :
Ces deux processus ont des conséquences à long terme sur la stabilité du carbone du sol différentes : le mécanisme biotique tend à épuiser le carbone labile, tandis que le mécanisme abiotique peut déstabiliser le carbone physiquement protégé considéré plus stable (Schimel et al., 2011). Hiérarchiser ces deux contributions est donc crucial pour mieux comprendre comment les cycles de dessication‑réhumectation influencent la stabilité du carbone du sol, et en particulier, comment elles sont modulées par les caractéristiques du sol et les pratiques agricoles. Or peu d’études ont testé expérimentalement l’influence de la déprotection physique de la matière organique sur l’effet Birch (Navarro‑García et al., 2012).
Ce stage vise à quantifier la part du CO₂ issue du mécanisme abiotique de l’effet Birch pour différents types de sols et contextes de gestion agricole. Pour répondre à ces objectifs, nous proposons de mettre en place une approche expérimentale en conditions de laboratoire qui permettra de comparer l’effet Birch (par des suivis de dynamiques de minéralisation) dans des sols structurés ou plus ou moins déstructurés par tamisage (0,5 et 2 mm), soumis à plusieurs cycles de dessication‑réhumectation ; l’hypothèse sous‑jacente étant que la déstructuration des sols par tamisage permet de libérer du C protégé physiquement dans les agrégats et augmente les contacts entre C et microorganismes, favorisant ainsi la minéralisation du C.
UMR INRAE-AgroParisTech "Écologie fonctionnelle et écotoxicologie des agroécosystèmes" (EcoSys), située sur le campus d’Agro Paris‑Saclay (Palaiseau, France).
Thomas Mongin (doctorant, INRAE), Timo Plaçais (doctorant, INRAE), Claire Chenu (Professeure AgroParisTech)
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Les personnes accueillies à INRAE, établissement public de recherche, sont soumises aux dispositions du Code de la fonction publique notamment en ce qui concerne l’obligation de neutralité et le respect du principe de laïcité. A ce titre, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’elles soient ou non au contact du public, elles ne doivent pas manifester leurs convictions, par leur comportement ou leur tenue, qu’elles soient religieuses, philosophiques ou politiques.