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Offre de post-doctorat en écologie (H/F)

CNRS

Montpellier

Sur place

EUR 40 000 - 60 000

Plein temps

Il y a 4 jours
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Résumé du poste

Un institut de recherche en sciences propose un post-doctorat en écologie à Montpellier. Le candidat idéal devra explorer des hypothèses sur la biodiversité et son impact sur les écosystèmes. Ce poste exige un doctorat et une solide culture en écologie fonctionnelle. La rémunération commence à 3021,50€ brut par mois pour une durée de 18 mois.

Qualifications

  • Diplôme de doctorat requis.
  • Intérêt pour le développement méthodologique ou statistique apprécié.
  • Autonomie et sens critique nécessaires.

Responsabilités

  • Réaliser une synthèse critique des approches existantes.
  • Développer une approche conceptuelle et/ou méthodologique innovante.
  • Tester l’hypothèse de Pareto sur différents jeux de données.
  • Identifier les espèces clés ayant un effet sur les écosystèmes.

Connaissances

Curiosité
Créativité
Culture en écologie fonctionnelle
Approches conceptuelles
Analytiques et interdisciplinaires

Formation

Doctorat
Description du poste
Informations générales

Intitulé de l'offre : Offre de post-doctorat en écologie (H/F)
Référence : UMR5175-CYRVIO-011
Nombre de Postes : 1
Lieu de travail : MONTPELLIER
Date de publication : mardi 9 septembre 2025
Type de contrat : Chercheur en contrat CDD
Durée du contrat : 18 mois
Date d'embauche prévue : 15 janvier 2026
Quotité de travail : Complet
Rémunération : à partir de 3021.50€ brut mensuel, selon expérience
Niveau d'études souhaité : Doctorat
Expérience souhaitée : Indifférent
Section(s) CN : 01 - Interactions, particules, noyaux du laboratoire au cosmos

Missions

Ce post-doctorat vise à explorer deux hypothèses complémentaires :

  • 1. Une minorité d’espèces suffit à expliquer l’essentiel du fonctionnement écosystémique, conformément à la loi de Pareto ;
  • 2. Certaines espèces fonctionnellement originales (du point de vue de leurs traits) ont un effet particulièrement marqué sur certains processus écosystémiques.
Activités

Les objectifs opérationnels seront les suivants :

  • Réaliser une synthèse critique des approches existantes visant à dissocier effets spécifiques et effets liés à la diversité globale.
  • Développer une approche conceptuelle et/ou méthodologique innovante, fondée sur les corpus disponibles, pour tester empiriquement l’effet d’espèces (ou de groupes d’espèces) sur le fonctionnement des écosystèmes.
  • Tester l’hypothèse de Pareto à partir d’une vingtaine de jeux de données déjà disponibles, couvrant différents groupes taxonomiques (plantes, microorganismes, animaux), divers processus (y compris la multifonctionnalité), et des échelles variées (locales à régionales). Il s’agira de déterminer la proportion d’espèces qui est responsable d’une large part du fonctionnement observé.
  • Identifier les espèces clés mises en évidence par cette approche, en analysant leur position dans l’espace fonctionnel (traits), la proportion de l’espace fonctionnel couverte, ainsi que leur originalité fonctionnelle.
Compétences

Ce poste s’adresse à une personne curieuse et créative, dotée d’une solide culture en écologie fonctionnelle et intéressée par les approches conceptuelles, quantitatives et interdisciplinaires (biogéographie, écologie évolutive, génétique, etc.). Un intérêt pour le développement méthodologique ou statistique est bienvenu. Sens critique, autonomie et ouverture d’esprit sont des qualités attendues.

Contexte de travail

Quelles espèces, et quelle proportion d’entre elles, importent pour le fonctionnement des écosystèmes ?

Contexte scientifique
Le rôle de la biodiversité dans la régulation du fonctionnement des écosystèmes est aujourd’hui solidement établi, tant par des approches expérimentales que théoriques. Mais quelle part de cette biodiversité est réellement impliquée dans ces processus ? Est-ce l’ensemble des espèces présentes, ou bien un petit nombre - voire une seule - exerçant une influence disproportionnée ? Si plusieurs cadres théoriques tentent de distinguer effets collectifs (diversité globale) et effets spécifiques (espèces individuelles), les contributions idiosyncratiques des espèces sont encore souvent considérées comme du bruit résiduel, et rarement analysées de manière systématique.
Peut-on appliquer à l’écologie la loi de Pareto (ou du 80/20), qui postule que 20 % des éléments d’un système produisent 80 % de ses effets ? Cette hypothèse, largement explorée en économie ou en management, n’a encore que très rarement été testée dans le cadre du fonctionnement des écosystèmes. Elle ouvre pourtant des perspectives théoriques et appliquées majeures. Les implications pratiques sont considérables : selon que l’on cherche à préserver l’ensemble de la biodiversité ou à cibler les espèces clés, les stratégies de conservation et de gestion varient profondément.

Apports conceptuels : traits et originalité fonctionnelle
L’approche par les traits fonctionnels fournit un cadre pertinent pour explorer ces questions. Elle permettra de caractériser la part de l’espace fonctionnel occupée par les espèces les plus influentes sur les processus écosystémiques étudiés. Le concept d’originalité fonctionnelle (functional distinctiveness), récemment remis à l’honneur, sera central : il s’agira de tester si les espèces les plus atypiques dans un espace multi-traits sont aussi celles qui ont un effet disproportionné.
Cette réflexion s’inscrit pleinement dans les travaux du groupe de travail FREE (Functional Rarity in Ecology and Evolution) (https://www.fondationbiodiversite.fr/la-frb-en-action/programmes-et-projets/le-cesab/free/), financé par la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB) via le CESAB, et coordonné par Cyrille Violle (CNRS) et Lucie Mahaut (INRAE). Le ou la post-doctorant(e) recruté(e) sera intégré(e) à ce réseau international dynamique, et pourra y jouer un rôle central.
Un défi conceptuel important sera de déterminer dans quelle mesure certaines espèces peuvent avoir un effet majeur via des traits originaux qui ne sont pas mesurés par les approches classiques. Explorer ce paradoxe constituera une originalité supplémentaire du projet.

Environnement de recherche
La personne recrutée sera accueillie au sein du groupe ECOPAR, au Centre d'Écologie Fonctionnelle et Évolutive (CEFE) à Montpellier, dirigé par Cyrille Violle. Ce groupe développe une expertise reconnue en écologie fonctionnelle des plantes, et travaille également sur d'autres taxons (microorganismes, oiseaux, poissons), notamment dans le cadre de FREE. L’équipe dispose par ailleurs d’une expertise expérimentale qui pourrait permettre, à terme, de tester certaines hypothèses de façon expérimentale.

Références utiles
Bannar-Martin, K. H., Kremer, C. T., Ernest, S. K. M., Leibold, M. A., Auge, H., Chase, J., Declerck, S. A. J., Eisenhauer, N., Harpole, S., Hillebrand, H., Isbell, F., Koffel, T., Larsen, S., Narwani, A., Petermann, J. S., Roscher, C., Cabral, J. S., & Supp, S. R. (2018). Integrating community assembly and biodiversity to better understand ecosystem function: The Community Assembly and the Functioning of Ecosystems (CAFE) approach. Ecology Letters, 21(2), 167–180. https://doi.org/10.1111/ele.12895
Brun, P., Violle, C., Mouillot, D., Mouquet, N., Enquist, B. J., Munoz, F., Münkemüller, T., Ostling, A., Zimmermann, N. E., & Thuiller, W. (2022). Plant community impact on productivity: Trait diversity or key(stone) species effects? Ecology Letters, 25(4), 913–925. https://doi.org/10.1111/ele.13968

Contraintes et risques

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