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La Chaire MACIF "Changement Climatique, nouvelles fractures, nouvelles mutualisations" est une initiative conjointe entre la MACIF et l'ENS-PSL, visant à développer des recherches interdisciplinaires dans le domaine des sciences humaines, sociales et des géosciences. Cette chaire a pour but de contribuer à la structuration de champs de recherche émergents liés aux risques climatiques, à la gouvernance des ressources naturelles et des effets du changement climatique, dans le cadre d'une économie humaniste et solidaire.
La Chaire prévoit la collaboration intellectuelle entre les géosciences et les sciences sociales. Elle est dirigée conjointement par Aglaé Jézéquel (Laboratoire de Météorologie Dynamique-IPSL, Département de géosciences de l’ENS) et Johanna Siméant-Germanos (Centre Maurice Halbwachs, Département de sciences sociales de l’ENS).

Le/la post-doctorant.e travaillera selon des méthodologies spécifiques aux sciences sociales, mais sera conduit.e à échanger régulièrement avec des spécialistes de géosciences.

Mission du/de la post-doctorant·e

La ou le post-doctorant.e s’inscrira dans un projet collectif visant à analyser sur trois terrains situés en France les enjeux du changement climatique en explorant la perception des risques, les conflits et controverses, et les formes renouvelées de solidarité (ou à l’inverse de compétition et d’anomie) dans des zones géographiques particulièrement exposées à des sécheresses, des inondations et des tempêtes.

La ou le post-doctorant.e devra réaliser une enquête de terrain sur l’un de ces trois terrains (un terrain, arrimé à un doctorat, est déjà en cours dans le sud-ouest, l’un se déploiera dans le Pas-de- Calais, le troisième reste à déterminer).

1. Sous la supervision des directrices scientifiques de la Chaire, le/la postdoctorant·e identifiera et sélectionnera de façon précise avec les spécialistes de géosciences des zones géographiques particulièrement touchées par le changement climatique. Il/elle délimitera un périmètre d’enquête s’inscrivant dans la problématique de la Chaire et en lien avec les recherches en cours. Il/elle élaborera de façon concertée une méthodologie d’enquête comportant une double dimension quantitative et qualitative et analysera les résultats du terrain sur la zone retenue en les confrontant aux résultats obtenus dans les autres zones sélectionnées.

2. La dimension quantitative consistera à concevoir, administrer et exploiter en équipe dans les zones déterminées une enquête par questionnaire en population générale (n=1000) sur la perception des risques, l’horizon temporel de ces derniers et les anticipations (par exemple en termes résidentiels), les pratiques ordinaires intégrant déjà, ou pas, cette dimension du risque, et les liens sociaux locaux pouvant être mobilisés face à des événements météorologiques extrêmes. Cette partie comportera la coordination d’une équipe d’enquêteur·ices (des moyens spécifiques seront alloués par la chaire à la réalisation de l’enquête).

3. La dimension qualitative reposera sur une démarche ethnographique et des entretiens approfondis auprès de différents acteurs locaux confrontés directement au changement climatique (habitants, acteurs de l’immobilier, agriculteurs, élus, membres d’associations, responsables locaux des canalisations et de l’approvisionnement en eau…) et éventuellement impliqués dans des controverses locales.

4. Le/la postdoctorant·e remettra un rapport à la Chaire Macif à partir des résultats de son enquête. Il/elle pourra valoriser les travaux réalisés dans le cadre de la chaire dans d’autres publications scientifiques (communications, articles, ouvrages…) en mentionnant le cadre de l’enquête. Il/elle participera aux activités de coordination et aux événements scientifiques de la Chaire, aux réunions de travail intra- et inter-sites, ainsi qu’aux séminaires ou colloques en lien avec les objectifs de la Chaire.

Research Field Political sciences Education Level PhD or equivalent

Research Field Sociology Education Level PhD or equivalent

Formation : titulaire d’un doctorat de sociologie ou de science politique (l’histoire contemporaine, la géographie ou l’anthropologie ne sont pas exclues si la preuve est faite de la maitrise de démarches quantitatives), de préférence en lien avec les études environnementales, ou dans un domaine pertinent pour le poste. Des publications en lien avec ces questions seront un plus.

Compétences :

o Excellentes capacités de communication écrite et orale. Très bonne maîtrise linguistique du français et qualités rédactionnelles, capacité à mobiliser la littérature en langue anglaise et à communiquer en anglais.

o Compétences organisationnelles et expérience d’enquête sur le terrain.

o Connaissance des enjeux climatiques, de l’économie solidaire ou des modèles de gouvernance mutualistes.

o Maîtrise des méthodes qualitatives (entretien, ethnographie, observation participante…) et quantitatives (réalisation d’enquêtes par questionnaire, exploitation sur un ou plusieurs logiciels, connaissances de codage).

o Rigueur et sens de l’organisation.

o Aptitude au travail en équipe et capacité de coordination.

Rémunération et conditions de travail : Selon expérience et grille salariale du CNRS (soit, en fonction du temps passé depuis la thèse, un minimum de 2652.28 euros bruts et jusqu’à 3701.94 euros bruts pour 6 ans d’ancienneté après la thèse).

Le/la post-doctorant.e aura accès à un poste de travail au CMH.

Candidature : Les candidatures (CV et lettre de motivation) sont à envoyer jusqu’au 2 juin 2025 inclus à johanna.simeant@ens.psl.eu . Un projet de recherche n’est pas demandé à ce stade, mais en cas d’audition (dans la seconde quinzaine de juin), il sera proposé de réfléchir à ce que le ou la candidate pourrait articuler en termes de recherches personnelles à ce projet.

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