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Une entreprise innovante recherche un expert en urbanisme pour modéliser des territoires et piloter des projets d'habitat. Vous serez en charge de transformer l'impact des dispositifs d'action publique sur l'habitat, en conduisant des études stratégiques et en planifiant des opérations d'aménagement. Ce rôle vous permettra de contribuer à la réinvention des espaces urbains et à la création d'environnements durables, tout en répondant aux besoins des communautés. Si vous êtes passionné par le développement urbain et souhaitez faire une différence, cette opportunité est faite pour vous.
Votre métier : modéliser un territoire et son fonctionnement, préparer, programmer puis co-piloter des opérations d'habitat, d'aménagement et de renouvellement urbain.
Vos compétences : analyse, data, conception, modélisation, direction et réalisation d’études pré-opérationnelles, définition, planification, calibrage, conduite et pilotage d'opérations et dispositifs portant sur l'habitat neuf et existant (OPAH, OPAH-RU, ORT, PIG, PTRE, BUNTI, BIMBY...).
Votre ambition : transformer, universaliser et augmenter l'impact des dispositifs d’action publique sur l’habitat neuf et ancien.
Votre sujet : l’habitat d’hier, le foncier d'aujourd'hui et son potentiel immobilier futur pour le développement des territoires.
Vos missions : conduire des études stratégiques et pré-opérationnelles dans le domaine de l'habitat neuf et ancien, du patrimoine, de la planification et de l'aménagement du territoire.
Vous pouvez adresser vos candidatures (CV et lettre de motivation) à l'adresse suivante :
1 / Ce que nous avons pris l'habitude de reconnaître comme une "ville", un "village", un "bourg", un "faubourg" résulte le plus souvent d'une histoire, d'un processus de croissance organique : le tissu urbain a évolué sur et en prolongement de lui-même, au gré des besoins et des projets, autour d'espaces publics, de voies, de lieux et d'équipements collectifs.
2 / Ensuite, le temps de l'énergie peu chère, de l'automobile, des infrastructures et des villes nouvelles : "grands ensembles", "lotissements", "quartiers sur dalle" puis "éco-quartiers", construits dans des champs, des forêts et aujourd'hui d'anciennes friches industrielles. D'une logique de tracés et d'évolutions incrémentales, nous sommes passés à une logique d'opérations nouvelles d'aménagement.
3 / En France, contrairement aux époques précédentes, l'urbanisation du 20e siècle n'a pas été conçue comme évolutive, mais comme un système quasiment figé, dessiné puis réalisé en tant qu'objet urbain définitif : des parcelles furent viabilisées et découpées, des bâtiments édifiés, non pas pour être surélevés, étendus, divisés, densifiés, prolongés... mais pour demeurer tels quels. Si bien que chacun s'habitua à cette idée.
4 / Les Plans d'Occupation des Sols ont été créés en 1967, puis les Plans Locaux d'Urbanisme en 2000, selon un double principe :
a) maintenir l'essentiel de l'aspect et des caractéristiques des espaces déjà bâtis,
b) ouvrir de nouvelles zones à urbaniser pour répondre aux besoins du moment.
5 / En 2021, l'objectif du "Zéro Artificialisation Nette" (ZAN) apparaît dans la loi Climat et Résilience. Atteindre le ZAN en 2050 remet en cause le principe (b), c'est-à-dire l'ouverture de nouvelles zones à urbaniser.
6 / Cependant, alors que nous cherchons à réduire l'expansion urbaine, nous ne mettons pas en place de règles pour ouvrir significativement le renouvellement urbain afin de répondre aux besoins.
7 / Si on ferme le robinet de l'extension sans ouvrir celui de l'intensification, cela crée une pénurie artificielle de fonciers constructibles.
8 / Cette pénurie devient réelle dans les territoires où les besoins sont importants.
9 / La spéculation immobilière, souvent symptôme de cette pénurie, contribue à faire grimper les prix, mais n'en est pas la cause principale.
10 / Les victimes principales sont les ménages modestes et les classes moyennes, notamment les étudiants, jeunes actifs et familles, dont le pouvoir d'achat immobilier diminue ou disparaît dans ces territoires.
11 / Les employeurs publics et privés subissent aussi cette pénurie : ils doivent augmenter les salaires pour compenser la hausse des prix de l'immobilier, ce qui augmente leurs coûts.
12 / Dans certains secteurs, la difficulté à embaucher devient critique, remettant en question la viabilité économique des emplois.
13 / Un emploi ne permettant pas de financer une vie décente n'est plus un emploi viable, mais une situation précaire.
14 / Une institution incapable d'offrir des salaires permettant de vivre décemment ne peut plus jouer son rôle social et économique.
15 / Exclure ses forces vives affaiblit un territoire, le réduisant à un espace d'exclusion plutôt qu'un lieu de rassemblement.
16 / La France de 2030, ayant réduit de moitié sa consommation et son artificialisation des terres, est une vision d'avenir réaliste.
Quelles conditions pour réussir ?
17 / Pour ouvrir le robinet de l'intensification, il faut que le parc résidentiel ne présente pas de fuites importantes, notamment en résidences secondaires, locations saisonnières ou sous-occupation.
Des progrès ont été réalisés à ce sujet récemment.
18 / Il faut obtenir le consensus pour engager des programmes locaux d'intensification, en répondant à la double question :
19 / Que souhaitent les Français ? Beaucoup veulent vivre dans une maison avec petit jardin, dans un quartier à l'esprit villageois, accessible à pied, vélo ou transports en commun, proche de l'emploi et de la nature.
La crise sanitaire a ravivé ces aspirations, qui peuvent guider la construction du monde de demain.
La France est prête à ce changement.
20 / La question de l'arbitrage revient aux élus locaux, dont l'engagement est crucial dans la gestion du foncier et de l'urbanisme.
21 / Les mécanismes publics ou privés doivent évoluer pour rendre l'accès au foncier plus fluide, social et équitable.