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Le CNRS recrute un stagiaire en écologie pour un projet de recherche sur la fragmentation des habitats. Le stage, d'une durée de 4 à 6 mois à partir de septembre 2025, impliquera des expériences en laboratoire et du travail sur le terrain, avec un focus sur l'écologie du paysage et le suivi des écureuils roux.
Contexte du recrutement et définition de poste :
La perte et la fragmentation des habitats naturels sont une menace majeure pensant sur la biodiversité [1]. D’un côté, il existe un consensus fort sur le fait que conserver la biodiversité nécessite de préserver une grande quantité d’habitats naturels réduire, voire stopper la diminution des surfaces d’habitat) [2]. D’un autre côté, la configuration (ou arrangement) spatiale des habitats pour conserver la biodiversité est l’objet d’un débat intense depuis les années 1970 [3,4]. Plus précisément, pour une certaine quantité d’habitats dans un paysage, est-ce qu’il existe des configurations spatiales qui sont réellement plus favorables que d’autres au maintien de la biodiversité ? Ce débat est extrêmement vivant dans la littérature actuelle, avec deux communautés scientifiques qui s’opposent : ceux qui défendent le fait que gérer la configuration spatiale des habitats est essentiel pour la conservation versus ceux qui affirment que gérer la configuration n’a que peu d’intérêt et que la conservation passe seulement par une préservation et une restauration des habitats naturels. Les deux phénomènes, perte et fragmentation des habitats, ne sont pas indépendants : quand la quantité d’habitats diminue dans un paysage, les « morceaux » d’habitats restants deviennent plus petits et plus espacés les uns des autres, ce qui rend la résolution du débat ardue [5]. Etant donnée la pression foncière forte qui s’exerce aujourd’hui un peu partout sur le globe, les opportunités pour maintenir ou restaurer des habitats en grande quantité sont restreintes. Aménager les territoires pour optimiser la configuration spatiale des habitats, et la résistance de la matrice paysagères la difficulté que les organismes rencontrent à traverser les espaces entre les zones d’habitat) apparait dans ce contexte comme la seule option pour conserver la biodiversité [6]. Résoudre ce débat sur la fragmentation des habitats est donc devenu urgent. C’est l’objet des projets de recherche qui s’intéresse à cette question en travaillant à différentes échelles spatiales et PEPR VDBI qui tente de les appliquer dans le cadre de la Ville Durable.
Ce stage conventionné comporte 2 objectifs en lien avec 2 volets du projet : Minilands et Macrolands.
Aborder la question de l’impact de la fragmentation des habitats sur les interactions proie-prédateur par une approche expérimentale en microcosmes en se focalisant sur les modèles d’étude Folsomia Candida et Stratiolaeps Scimitus [7-10]. L’objectif sera de mener une expérience de consommation de proie dans différentes conditions spatiales en conditions contrôlées en laboratoire puis de rechercher les conditions de coexistence des deux espèces.
Aborder la question des flux de gènes de l’écureuil roux dans différentes fenêtres paysagères en participant à l’effort d’échantillonnage sur le terrain dans différents lieux (Marseille, Lille, Montpellier..). Cet échantillonnage est déjà terminé pour 4 des 7 fenêtres paysagères qui représentent un gradient de fragmentation et de quantité d’habitat. Cette question est également abordée à travers la pose de colliers GPS sur les écureuils roux; le / la stagiaire participera également à la campagne de captures / suivis de l’automne.
Lieu : IMBE-Arbois (Aix-en-Provence)
Dates : stage conventionné de 4 à 6 mois entre septembre 2025 et mars 2026
Programme(s) de recherche dans le cadre duquel / desquels ce stage est effectué : Projet Européen ERC SCALED
Financement du stage et du stagiaire : Indemnités règlementaires : / h soit ~ 600€ / mois
Profil recherché :
Compétences requises de l'étudiant :