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Pourquoi la souveraineté numérique française échoue - Le vrai problème : le manque de coopération

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Pourquoi la souveraineté numérique française échoue ? Le vrai problème : le manque de coopération

Alors que 72 % du budget cloud français est capté par des acteurs américains, la France – pourtant terre d’innovation numérique – semble avoir perdu la bataille du cloud et de l’IA.

Mais pour Quentin Adam, CEO de Clever Cloud, l’échec n’est pas technologique. Il est culturel et structurel.

“Le problème en France, ce n’est pas qu’on ne sait pas faire. C’est qu’on ne sait pas travailler ensemble.”

Un écosystème fragmenté… et concurrentiel

La France compte des acteurs solides : OVH, Scaleway, Clever Cloud, Rapid.Space… Des entreprises capables de bâtir une alternative européenne crédible aux hyperscalers américains. Pourtant, chacun avance seul, souvent en concurrence directe, sans synergies industrielles réelles.

“On manque de vélocité industrielle. Les Américains collaborent même entre concurrents : Apple paye Google pour être son moteur de recherche. En France, on préfère dire ‘je vais le faire moi-même’ plutôt que ‘et si on construisait ensemble ?’”

Une défiance institutionnelle tenace

À cela s’ajoute une méfiance de l’État vis-à-vis des startups technologiques françaises. Des projets souverains comme Cloudwatt ou Numergy ont échoué après avoir été confiés à des consortiums pilotés par des grands groupes généralistes, sans soutien aux acteurs réellement innovants.

“Quand l’État finance un cloud, il finance des intégrateurs, pas des éditeurs. Résultat : des centaines de millions brûlés… et l’image que les Français sont ‘nuls en cloud’. Alors que ce sont toujours les mêmes qu’on finance.”

La souveraineté ne se décrète pas, elle se construit

Pour Quentin Adam, la souveraineté numérique ne passera pas par un seul champion, mais par un tissu d’acteurs spécialisés, alignés, complémentaires, qui collaborent.

  • Partager les briques logicielles.
  • Bundler les services entre clouds français.
  • Créer des alliances de confiance plutôt que des silos.
  • Impliquer les acteurs tech dans les décisions stratégiques.

C’est à cette condition que la France – et plus largement l’Europe – pourra peser dans les négociations mondiales, protéger ses données, et défendre sa propre vision de l’IA et du numérique.

“Ce qu’il nous manque, c’est un réflexe industriel de coopération. Tant qu’on ne saura pas faire bloc, on sera condamnés à l’importation.”

Et si la souveraineté européenne, ce n’était pas (seulement) une question de technologie, mais une question de confiance entre ses propres acteurs ?

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