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Le 11 juillet dernier, la grande salle prêtée par le Conseil Régional Ile-de-France où l’ARC avait organisé un colloque pour les collectivités locales d’Ile de France était entièrement remplie.
L’objet de ce colloque était double:
Matinée particulièrement riche et enrichissante; public nombreux et attentif, salle comble: le colloque organisé par l’ARC avec l’appui de la région Ile-de-France en direction des collectivités a été - selon les collectivités et opérateurs présents - un succès complet.
Nous renouvelons d’ailleurs nos remerciements à la Vice-présidente chargée du Logement, Madame Emmanuelle COSSE, qui est d’ailleurs intervenue très chaleureusement pour souligner l’intérêt évident de cette manifestation pour les collectivités, dont la Région et rappeler le travail engagé de longue date avec l’ARC.
Deux thèmes donc pour ce colloque:
Les interventions ont été assurées par Bruno DHONT, Directeur général et Estelle BARON, Directrice du pôle «Copropriétés fragiles et en difficulté» à l’ARC.
L’ARC a donc animé cette matinée studieuse en s’appuyant sur deux documents distribués à tous les participants et téléchargeable:
Un fonds travaux obligatoire modeste a été institué par la loi (obligatoire à partir de 2017). L’ARC, qui se bat depuis dix ans pour cela, est évidemment très satisfaite par cette mesure qui va améliorer le fonctionnement des copropriétés, mais sait que beaucoup de copropriétaires y seront hostiles (ils pensent que ce sera «des charges en plus») et que beaucoup de syndics vont chercher à prélever des honoraires supplémentaires (en mettant en avant le travail lié aux déclarations d’intérêts pour chaque copropriétaire et la surprime liée à la garantie des fonds détenus).
Voilà pourquoi l’ARC agit actuellement pour obtenir la création d’un Plan d’Épargne Copropriété (PEC) qui permettra:
Toutes les copropriétés devront mettre à l’ordre du jour de leurs assemblées générales la réalisation d’un audit technique global. Là encore l’ARC est tout à fait favorable à cette mesure, mais rappelle qu’il y a «audit» et «audit». Pour être efficace, un audit doit:
Depuis des années, les collectivités ont beaucoup de difficultés à agir auprès des copropriétés fragiles avant que les problèmes ne soient trop complexes.
Et quand la situation est dégradée, il est souvent trop tard pour agir efficacement tant les problèmes sont devenus «lourds». C’est pourquoi l’ARC était particulièrement heureuse (et fière) d’expliquer comment la loi ALUR avait (en partie grâce aux amendements proposés par l’ARC) «ouvert» aux collectivités des perspectives nouvelles.
En effet, l’un des problèmes rencontrés par tous aujourd’hui est le fait que les experts nommés par les juges («mandataires ad hoc» ou administrateurs provisoires) sont neuf fois sur dix des administrateurs judiciaires qui connaissentmal les copropriétés en difficulté et sont peu «équipés» pour les expertiser et les redresser.
Là encore la loi ALUR apporte une solution puisqu’elle prévoit que le juge pourra nommer d’autres professionnels selon des critères qui seront définis par décret.
L’ARC a pu ainsi longuement évoquer le travail partenarial engagé concernant le «syndic de redressement», travail qui devrait permettre de disposer à terme de «professionnels de redressement» pouvant travailler AVEC les collectivités comme mandataire ad hoc et administrateurs provisoires (en invitant les collectivités qui le souhaitent à rejoindre le groupe de travail).
Contrairement aux quatre points précédents, l’ARC a - sur ce point - exprimé ses réserves.
Nous avons, en effet, expliqué pourquoi le dispositif très sophistiqué prévu actuellement relève à notre avis du «fantasme».
Certains pensent qu’un repérage très précoce des copropriétés fragiles est possible grâce à l’analyse des annexes comptables par une agence centrale (ce que prévoit le dispositif d’immatriculation).
Or chacun sait:
L’ARC pense que le travail avec les collectivités - qui sont ce qu’on appelle des «tiers de confiance» pour les copropriétés - est essentiel et se réjouit de l’écho rencontré par cette manifestation.
Si vous êtes élus ou si vous travaillez dans une collectivité sur les questions de copropriétés, n’hésitez surtout pas à nous contacter.