Job offer

Sorbonne Université SIM (Sciences, Ingénierie, Médecine); France; Sur place; EUR 40 000 - 60 000; Plein temps

Résumé du poste

Une opportunité passionnante pour un doctorant dans un projet innovant visant à étudier les biomarqueurs salivaires liés aux carcinomes épidermoïdes de la cavité orale. Ce projet de recherche se concentre sur la détection des structures lymphoïdes tertiaires et leur impact sur le pronostic des cancers, en utilisant des techniques de laboratoire avancées. Le candidat idéal aura une solide formation en immunologie et une expérience en analyse protéomique. Rejoignez une institution de premier plan pour contribuer à des avancées significatives dans le domaine de l'oncologie.

Qualifications

• Formation en immunologie avec spécialisation en oncologie ou odontologie.
• Expérience en techniques de laboratoire souhaitée.

Responsabilités

• Étudier les protéines salivaires associées aux TLS chez des patients atteints de cancers oraux.
• Évaluer l'impact des TLS sur l'évolution des cancers et leurs pronostics.

Connaissances

Immunologie

Oncologie

Odontologie

Analyse protéomique

Immuno-histochimie

Immunofluorescence

Statistiques

Formation

Doctorat en immunologie

Outils

Outils statistiques

Description du poste

Sorbonne Université SIM (Sciences, Ingénierie, Médecine)

30 Jun 2025 - 22:00 (UTC)

Les carcinomes épidermoïdes de la cavité orale (CECO) constituent un problème de santé publique majeur à l'échelle mondiale, entraînant plus de 170 000 décès chaque année. Leur taux de mortalité élevé est principalement dû à un diagnostic tardif, puisque près de 70 % des cas sont découverts à des stades avancés (stade III ou IV). Actuellement, ces cancers sont principalement traités par chirurgie d'exérèse, avec ou sans radiothérapie. Toutefois, le taux de survie à 10 ans reste inférieur à 30 %. De nouvelles approches thérapeutiques émergent pour le traitement des cancers, notamment les thérapies ciblées, qui sont utilisées pour les CECO non opérables. Ces thérapies sont déjà couramment employées dans d'autres types de cancers, et des biomarqueurs de réponse à ces traitements ont été étudiés, en particulier la présence de PDL-1, dont l'expression est évaluée à l'aide du score CPS (« score combiné positif) ([nombre de Cellules Tumorales (CT) et de Cellules Immunitaires (CI) PD-L1+ / nombre de Cellules Tumorales (CT) viables] x 100). Ainsi, une maîtrise plus approfondie du contexte immunitaire des CECO est nécessaire pour élaborer des stratégies d'immunothérapie efficaces contre ces cancers.

Les structures lymphoïdes tertiaires (TLS) ont été décrites dans le microenvironnement immunitaire de nombreux cancers solides (Dieu-Nosjean et al., 2008 ; Teillaud et al., 2024) mais très peu dans les CECO (Wirsing et al., 2014; Li et al., 2020; Almangush et al., 2022; Ribeiro et al., 2025). Présentant une similitude marquée avec les organes lymphoïdes secondaires, ces structures jouent un rôle majeur dans la défense immunitaire anti-tumorale locale et ont été associées à un pronostic favorable dans divers cancers, dont les CECO (Li et al., 2020).

Cependant, la détection des TLS nécessite l'accès aux tissus tumoraux et est techniquement assez complexe (quantification et analyse des différentes cellules immunitaires les composant). Elle demande une logistique importante pour quantifier les TLS dans les zones d'intérêt et n'est donc pas réalisée en routine à ce jour dans les laboratoires d'anatomo-pathologies. Le sang et le plasma sont des fluides biologiques plus faciles d'accès, mais leurs prélèvements représentent un geste invasif nécessitant une infrastructure adéquate et du personnel qualifié. A ce jour, aucune signature TLS n'a d'ailleurs été rapportée dans le sang périphérique de patients atteints de tumeurs solides.

L'étude de marqueurs salivaires de TLS est une piste pertinente pour leur détection et l'estimation de leur valeur pronostique. D'obtention aisée, non-invasive, le contenu protéique de la salive peut être le reflet de l'écosystème tumoral (Esteves et al., 2019), et constituer un fluide biologique de choix dans la recherche de biomarqueurs dans les CECO. Deux biomarqueurs de la présence de TLS ont été identifiés dans la salive de patients présentant un syndrome de Goujerot-Sjögren dont certaines manifestations cliniques se situent dans la cavité orale (Delaleu et al., 2016). Cependant, il n'a pas été confirmé à ce jour que ces biomarqueurs, la thrombospondine-1 (THBS1, impliquée dans les interactions cellules-cellules et cellules-matrice extracellulaire et dans l'agrégation plaquettaire et la néo-vascularisation des tumeurs) et la pregnancy-associated plasma protein A (PAPPA, protéine jouant un rôle clé dans la modulation de la réponse inflammatoire) sont effectivement des marqueurs de TLS.

Nous nous proposons donc d'étudier s'il est possible de mettre en évidence de protéines salivaires associées à la présence de TLS dans une cohorte prospective de patients présentant des cancers de la cavité orale. L'identification qualitative et quantitative de biomarqueurs salivaires signant la présence de TLS dans les cancers oraux rendrait possible l'étude de l'impact des TLS sur l'évolution de ces cancers et leurs pronostics et d'évaluer l'éligibilité des patients aux thérapies anti-points de contrôle immunitaire (ICP).

Début de la thèse : 03/11/2025

Funding category :

Associations, fondations, programmes privés étrangers

Le profil recherché pour ce projet nécessite un doctorant ayant une formation en immunologie, et, de préférence, avec une spécialisation en oncologie et/ou odontologie. Une expérience en techniques de laboratoire telles que l'analyse protéomique, le marquage immuno-histochimique et l'utilisation de plateformes d'immunofluorescence est souhaitée. Une bonne maitrise des outils statistiques pour l'analyse des données cliniques et biologiques sera également un atout.

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