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L'EHESS recherche un ingénieur contractuel pour une commission d'étude sur les violences commises par l’Abbé Pierre. Le poste, basé à Aubervilliers, implique des responsabilités de recherche et d'analyse de données, avec un fort accent sur les enquêtes auprès des victimes et témoins. Ce rôle est crucial pour documenter et analyser les abus historiques, et nécessite une formation en sciences sociales ainsi que des compétences interpersonnelles avancées.
Ingénieur contractuel (F/H) -Commission d’étude sur les violences commises par l’Abbé Pierre (CEVAP)
Niveau de recrutement : Catégorie A
Emploi-typeD2A41 : Ingénieur-e d’études en production, traitement, analyse de données et enquêtes
Niveau de rémunération: de 2083,96 € bruts mensuels à 2702,56 € bruts mensuels selon expérience professionnelle
Localisation du poste : CéSOR - Campus Condorcet- 14 cours des Humanités, 93 322 Aubervilliers Cedex.
Contrat à durée déterminée de 15 mois à temps complet
Dans le cadre de notre politique d’inclusion, nos postes sont ouverts àtouteset tous. Des aménagements de posteà destinationdes personnels en situation de handicappeuvent être mis en place pour garantir l’accessibilité et l’exercice des missions dans les meilleures conditions
Poste à pourvoir au 1er octobre 2025
ENVIRONNEMENT ET CONTEXTE DE TRAVAIL
L'Ecole des hautes études en sciences sociales (www.ehess.fr ) est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel, « grand établissement » assurant une mission de recherche dans le domaine des sciences humaines et sociales et de formation à la recherche. L'établissement accueille 3 000 étudiants dont 1 500 doctorants (avec près de 250 thèses soutenues par an dans toutes les disciplines des sciences sociales) et autant de masterants. L’EHESS accueille également 40 unités de recherche organisées autour d'un domaine, d'une approche ou, pour un tiers d'entre elles, d'une « aire culturelle ». En leur sein, plus de 500 enseignants et chercheurs développent les savoirs, forment et encadrent les étudiants de master et les doctorants.
L’École est membre fondateur de l’Etablissement public Campus Condorcet, dont la mission est la coopération scientifique entre ses membres fondateurs, et notamment le soutien à leurs programmes de recherche, et la mise à disposition des chercheurs et des étudiants fréquentant le Campus de conditions de vie et de travail à la hauteur des normes internationales.
La création du CéSor, Centre d’études en sciences sociales du religieux, UMR 8216 (EHESS/CNRS) est le résultat d’une dynamique enclenchée en janvier 2013 par la création du Programme de recherches interdisciplinaires (PRI) « Sciences sociales du religieux » qui a permis une première coopération entre les groupes et centres spécialisés dans ce domaine et a fait valoir la vitalité de ce champ de recherches dans de nombreux autres secteurs de l’École, en particulier du côté des aires culturelles et des sciences politiques.
Le CéSor réunit depuis 2015 le CEIFR (Centre d’études interdisciplinaires des faits religieux, UMR 8216) et deux anciennes équipes du Centre de recherches historiques (CRH) : le Centre d’anthropologie religieuse européenne (CARE) et le Centre d’études byzantines, néo-helléniques et sud-est européennes. Il rassemble des chercheurs confirmés, des doctorants et des mastérants attachés à des périodes historiques et des espaces géographiques extrêmement divers et qui explorent dans ce spectre très large toutes les formes du discours religieux et des pratiques rituelles et dévotionnelles et, plus généralement, pour l’époque contemporaine en particulier, les multiples aspects du « croire ». Le CéSor a choisi de s’installer dans le bâtiment Nord du Campus Condorcet, aux côtés de deux Centres de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (le GSRL et le LEM) dans la volonté d’engager un dialogue, essentiel pour l’avenir, avec d’autres institutions actives sur le Campus et de donner une plus grande visibilité aux Sciences sociales du religieux, au sein de l’Ecole et au-delà.
Le projet: Commission d’étude sur les violences commises par l’abbé Pierre (CEVAP)
En juillet 2024, un rapport remis par le cabinet Egaé faisant état de sept victimes d’agressions sexuelles commises par l’abbé Pierre est rendu public. Début septembre, dans un second rapport, il est désormais question de 24 victimes. Entre temps, quatre chercheurs ayant travaillé pour la Ciase (Commission indépendante sur les abus sexuels commis dans l’Église) déclarent avoir collecté trois témoignages relatifs à l’abbé Pierre. Les révélations suscitent une très forte émotion et une vive indignation.
C’est dans ce contexte que le principe d’une commission socio-historique a été adopté lors d’une réunion commune du comité exécutif d’Emmaüs International et des bureaux d’Emmaüs France et de la Fondation Abbé Pierre le 27 août 2024. La Commission, dont la composition a été confiée à Céline Béraud, s’attache à mesurer l'ampleur des violences sexuelles commises par l’abbé Pierre depuis 1950 et à les qualifier. Il s’agit également de mettre au jour et d’analyser les mécanismes qui lui ont permis de ne pas être inquiété publiquement pendant plus de 70 ans. Pourquoi les victimes n’ont-elles pu s’exprimer ou être écoutées? À quels processus d’euphémisation des actes commis et de «silenciation» ont-elles été confrontées? Comment l’abbé Pierre lui-même a-t-il construit son charisme, qui lui a permis d’exercer une emprise sur ses victimes et lui a également assuré une si longue impunité? Ces mécanismes sont à chercher tant du côté de l’institution ecclésiale et du Mouvement Emmaüs, que d’autres mondes sociaux dans lesquels l’abbé était une figure importante et respectée pour son action auprès des plus pauvres.
La commission doit également et autant que possible: établir le niveau d’information qu’avait le Mouvement sur les agissements de l’abbé Pierre aux différentes époques de son histoire, et déterminer quelle a été l’attitude des personnes en responsabilité face à ces informations; déterminer si des instances officielles du Mouvement ont été informées de ces agissements et quelle a été leur réaction.
L’ingénieur.e assistera la Commission d’étude sur les violences commises par l’Abbé Pierre (CEVAP), dirigée par Céline Béraud, directrice d’études de EHESS, membre du Centre d’études en sciences sociales du religieux.
Les tâches comprendront (sans s’y limiter):
Les dossiers de candidatures devront obligatoirement comporter les pièces suivantes:
Pour toute information concernant le projet et les attendus scientifiques du poste, merci de contacter: