Post-doctorant.e en sociologie économique

European Commission; France; Sur place; EUR 40 000 - 60 000; Plein temps

Résumé du poste

Une opportunité de post-doctorat en sociologie économique est proposée par la Commission Européenne en collaboration avec l'Université de Strasbourg. Le candidat sera impliqué dans un projet de recherche sur la gouvernance numérique et la régulation des marchés, avec des responsabilités allant de la conduite d'enquêtes à la rédaction d'articles scientifiques.

Qualifications

• Doctorat en sciences sociales (sociologie, science politique, économie).
• Connaissances en sociologie économique et régulation marchande.
• Très bonne maîtrise de l'anglais.

Responsabilités

• Conduite d’une enquête sur le rôle de l’expertise économique dans le Digital Markets Act.
• Rédaction d’articles scientifiques et participation aux activités de publication.
• Participation à l’animation du projet et à l’organisation de manifestations scientifiques.

Connaissances

Autonomie

Rigueur

Analyse bibliométrique

Formation

Doctorat en sciences sociales

Description du poste

Intitulé du poste : Post-doctorant.e en sociologie économique

Type de contrat : Contrat à durée déterminée
Catégorie hiérarchique FP: A
Durée du contrat/projet : 12 mois Date prévisible d’embauche : 1er septembre 2025
Quotité de travail : 100 %
Rémunération : en fonction de l’expérience

Composante, Direction, Service : Université de Strasbourg, Laboratoire SAGE (UMR 7363)

Niveau d’étude souhaité : Doctorat
Niveau d’expérience souhaité : Doctorat

Contact(s) pour renseignements sur le poste (identité, qualité, adresse mail, téléphone) :
Simon Bittmann, [e-mail]
Chargé de recherches au CNRS, laboratoire SAGE

Date de publication de l’offre : 22 mai 2025
Date limite de réception des candidatures : 19 juin 2025

Projet ou opération de recherche
ANR- DIGISOV « Digital Governance and Sovereignty in a Fractured World: Competing States and Circulating
Norms » (ANR-23-CE53-0009)
Les infrastructures numériques jouent un rôle de plus en plus crucial dans le gouvernement des populations,
qu’il s’agisse de gestion des données ou de concurrence économique, de régulation de la sphère publique ou de
surveillance et de sécurité. Historiquement la gouvernance numérique, qui désigne la conception et
l’administration de ces technologies, s’est inscrite dans un paradigme libéral privilégiant la « libre circulation de
l’information » et minimisant l’implication de l’état. Cependant, dans le contexte d’une remise en cause de la
mondialisation, les appels à (ré)affirmer la « souveraineté numérique » sont de plus en plus pressants :
l’intervention de l’état doit permettre de défendre les intérêts des citoyens et consommateurs, stimuler les
avantages concurrentiels et l’innovation, et gérer les enjeux stratégiques et sécuritaires. La souveraineté
numérique remet donc en question le modèle originel de « l’internet ouvert de la Silicon Valley ». Il s’agit
cependant d’une notion polysémique, mobilisée aussi bien par des pays autoritaires que par des démocraties
libérales, qui se traduit par des options contrastées en termes de régulation, de politiques et de choix
techniques.

Le but du projet DIGISOV est de proposer une meilleure compréhension empirique et théorique, du point de vue
des sciences sociales, de la production et de la circulation des normes numériques, ainsi qu’une évaluation plus
précise de l’implication de l’état dans le façonnage de ces normes. Il s’agit d’aller au-delà des interprétations
strictement juridiques de la souveraineté numérique et de ses usages rhétoriques dans les discours politiques,
en la comprenant « de l’intérieur » comme une série continue de négociations, de luttes et de controverses. Le
projet développera une perspective comparative entre plusieurs acteurs clés au niveau national ou
supranational : l’UE (et ses états-membres), les Etats-Unis, la Russie et la Chine.
Dans cette optique, un aspect essentiel et peu étudié dans la littérature concerne la régulation des marchés
comme instrument de la gouvernance du numérique. Nombre de marchés numériques, du fait d’une structure
en plateforme, relèvent de ce que les économistes nomment des « marchés bi-faces » (two-sided markets) : loin
d’être purement un outil technique, cette notion a directement participé au façonnement du droit contemporain
de la concurrence, justifiant l’efficacité ou l’optimalité de structures de marché monopolistiques par des
arguments de rendements d’échelle, d’effets de position, ou de contestabilité. Or la science économique
française a directement participé au façonnement et à la diffusion de cette notion, puis à son application dans le
domaine du droit du numérique. A travers une approche de sociologie économique et de sociologie politique, ce
projet post-doctoral cherchera à comprendre le rôle de l’expertise économique, et du cadrage des marchés
numériques comme « bi-faces » dans la construction du Digital Markets Act – pierre angulaire de la régulation
du capitalisme de plateforme.

Activités
Le/la postdoctorant.e sera chargé.e de réaliser les activités suivantes :
- Conduite d’une enquête sur le rôle de l’expertise économiques dans la conception et l’adoption du
Digital Markets Act (DMA), incluant un travail archivistique
- Etude de la littérature scientifique et grise ayant nourri le projet législatif, en particulier au sein de la
Direction générale de la concurrence (DG COMP), et du Economic Advisory Group on Competition Policy
(EAGCP)
- Rédaction d’articles scientifiques et participation aux activités de publication
- Rédaction de rapports d’activité avec les autres membres du projet
- Participation à l’animation du projet (préparation et suivi de réunions, workshops, séminaires de
recherche) et à l’organisation de manifestations scientifiques (journées d’études, colloque)
- Activités de diffusion de la recherche
Compétences
- Doctorat en sciences sociales (sociologie, science politique, économie)
- Connaissances en sociologie économique, un intérêt pour la théorie économique et les questions de
régulation marchande
- Un intérêt pour la sociologie politique européenne et/ou la sociologie du numérique
- Maîtrise des outils quantitatifs, notamment d’analyse bibliométrique
- Autonomie et capacité de travail au sein d’un collectif (respect des échéances, rigueur, initiative)
- Très bonne maîtrise de l’anglais

Environnement et contexte de travail
La personne recrutée intégrera l’équipe du SAGE/Université de Strasbourg sous la responsabilité
scientifique de Simon Bittmann. Elle sera impliquée dans l’axe 1 du projet consacré à la régulation
des données et des marchés, en interaction avec les autres membres du projet et des trois autres
institutions partenaires (CERSA/Université Paris-Panthéon-Assas, CIS/CNRS et CERCEC/EHESS).
Pour postuler, veuillez adresser CV, lettre de motivation le(s) diplôme(s)
à l’attention de : [e-mail]

Number of offers available 1 Company/Institute Université de Strasbourg, Laboratoire SAGE (UMR 7363) Country France Geofield