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Une organisation de recherche forestière recherche un chargé d'études pour intervenir dans un programme sur la biodiversité forestière. Le candidat devra réaliser des inventaires faune-flore et des analyses de données. Un Master en foresterie ou écologie est requis. Le poste est basé en Lot-et-Garonne et nécessite véhicules et logement pour les missions de terrain.
Le programme "Forêt de pins et changement climatique - Gestion sylvicole et biodiversité"
Le chargé d'études et de missions H / F interviendra dans le cadre d'un programme d'études et de recherche initié et porté par la Fédération départementale des chasseurs de Lot-et-Garonne (FDC 47). Le programme "Forêt de pins et changement climatique - Gestion sylvicole et biodiversité" s'intéresse à la diversité faunistique et floristique dans deux massifs forestiers et à leur dimension d'habitat, avec l'ambition de mettre en place des suivis temporels.
L'apport à la biodiversité des différents modèles de gestion sylvicole et leur intérêt pour la conservation de celle-ci feront l'objet d'une réflexion intégrant les paramètres de viabilité et d'intérêt économique. Elle a vocation à être conduite avec les instances représentant la profession sylvicole et les propriétaires forestiers. Les attendus de ces recherches sont définis aux trois prismes de la sylviculture, de la conservation de la nature par l'utilisation et des usages à caractère socio-culturel de ces massifs forestiers.
Le chargé d'études et de missions H / F sera amené :
La plupart des productions fruitières françaises se rencontrent en Lot-et-Garonne, notamment l'emblématique pruneau d'Agen mais aussi la noisette. La présence de nombreux lacs collinaires destinés à l'irrigation est à noter. Le taux de boisement de ces coteaux et vallées varie de 10 à 15 % en moyenne. Deux massifs boisés, le massif forestier landais, au sud-ouest et le prolongement des forêts du Périgord noir et de la Bouriane quercynoise, au nord-est, occupent un tiers des 5360 km2que compte le département. La forêt est privée, à 98 % Elle accueille des activités sociales ou culturelles. Elle constitue l'habitat de nombreuses espèces de faune et de flore, communes pour certains taxons, rares, protégées voire à enjeux nationaux ou européens pour d'autres.
Dans un contexte où conservation de la biodiversité et résilience climatique occupent une place centrale dans les politiques publiques européennes comme nationales, la gestion des espaces forestiers est appelée à jouer un rôle de premier ordre. Particulièrement anthropisés, les paysages lot-et-garonnais comptent peu de milieux naturels, seulement 1,4 % de la superficie totale, tandis que la forêt occupe 24 % du territoire départemental. S'intéresser à la biodiversité ordinaire en contexte sylvicole y présente un intérêt certain.
En Lot-et-Garonne, le massif forestier landais connaît une forte prédominance des surfaces forestières, quasi-exclusivement de la futaie régulière de pin maritime et, à ses marges, à l'approche du bazadais comme de l\'Albret, une variabilité dans les peuplements et les sols. Cette entité paysagère se caractérise par une faible densité humaine et peu de paysages ouverts, essentiellement des parcelles agricoles de grande surface, exploitées pour la maïsiculture et la production légumière. Au sein de la matrice forestière, îlots de feuillus, landes sableuses ou humides, chevelu hydrographique à forêt galerie et lagunes constituent des réservoirs de biodiversité, notamment pour les odonates, les lépidoptères ou les chiroptères.
Le massif du fumélois, extension des forêts caducifoliées du Périgord noir et de la Bouriane quercynoise, présente une forte diversité d’essences. Interface biologique entre Massif central et Bassin aquitain, ces habitats sont connus pour leur richesse et leur intérêt en matière de biodiversité. La déprise agricole y entraîne une augmentation des surfaces boisées. Le parcellaire, très morcelé et de petite superficie, soustrait la plupart des peuplements à une vraie gestion sylvicole. Cette situation aboutit à la fermeture du milieu et au vieillissement du peuplement. Le taillis de châtaignier, en limite de station ou, parfois, épuisé "d'avoir trop donné," est conduit sous futaie de pin maritime. Affecté par le changement climatique, il dépérit.
Depuis le XIXe siècle, le pin maritime est très présent dans la sylviculture lot-et-garonnaise, particulièrement dans le massif landais mais aussi dans les forêts feuillues du fumélois, où il est prisé pour l'amélioration de la valeur économique de cette forêt paysanne. Adapté aux sols sableux des deux massifs, tolérant aux sols pauvres ou à hydromorphie temporaire, résilient face au changement climatique, le pin maritime, qui représente actuellement un peu plus de 35 % des volumes de bois sur pied en Lot-et-Garonne, est une essence promise à un avenir serein, d\'autant plus que sa valorisation locale bénéficie d\'un marché porteur, dynamique et structuré. La sylviculture du pin maritime est connue pour son optimisation économique, grâce à l\'obtention de variétés aux performances constamment améliorées et à son caractère rationalisé, mécanisé et intensif, de la "mise en culture" à la scierie.