L’École nationale des ponts et chaussées est un établissement d’enseignement supérieur et de recherche. Ses domaines d’excellence sont la mécanique, le génie civil, la science des matériaux, les mathématiques appliquées, l’informatique et la science des données, le climat et l’environnement, l’urbanisme, les transports et les mobilités, l’économie et la sociologie.
Sous tutelle du Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires, et sous statut d’EPSCP (Établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel), ses missions concernent la formation initiale et continue, la recherche, la diffusion des connaissances, le transfert vers les secteurs économiques et l’aide à la création d’entreprises. Ses activités s’inscrivent sur le plan national et international.
Avec un effectif moyen de près de 500 personnes, elle est principalement organisée autour de trois pôles : Formation (2000 étudiants, 1000 intervenants), Recherche (12 laboratoires) et Services support.
Depuis sa création en 1747, la plus ancienne école d’ingénieurs ne cesse d’être à la pointe de l’innovation dans l’organisation et le contenu des cursus, en liaison permanente avec une recherche d’un niveau d’excellence reconnu et qu’elle veut porteuse de valorisation.
Elle s’est engagée depuis septembre 2023 et avec l’ensemble de ses parties prenantes, dans une démarche pour élaborer son nouveau plan stratégique, Les Ponts Ambition 2030, avec l’ambition de devenir un centre de recherche et de formation de niveau international sur les questions de transition écologique, poursuivant et amplifiant une longue histoire au service des transitions qui ont traversé les sociétés à l’échelle globale.
L’Ecole nationale des ponts et chaussées est membre de l’Institut Polytechnique de Paris.
Présentation du service
La recherche portée par 12 laboratoires, se caractérise par une dynamique d’activités scientifiques équilibrée entre:
- recherche académique d’excellence, évaluée au meilleur niveau par l’HCERES, avec 5 ERC, 1000 publications de rang A par an, une centaine de thèses soutenues par an,
- recherche partenariale avec les entreprises, les organismes publics et les collectivités territoriales.
Le Laboratoire Navier réunit près de 180 personnes dans les domaines de la mécanique et de la physique des matériaux, des structures et des géomatériaux. Les recherches menées concernent le génie civil, l’environnement et le développement durable, l’énergie et les transports. Les applications portent en particulier sur l’éco-conception, la durabilité et l’ingénierie des matériaux et des structures, la géotechnique, le stockage géologique (déchets radioactifs, CO2, gaz), l’ingénierie pétrolière et la maîtrise des nuisances sonores. Les recherches entreprises sont théoriques, numériques (changements d’échelle, simulations discrètes, éléments finis...) et expérimentales.
Elles s’appuient sur de grands équipements (Imageur par Résonance Magnétique, Microtomographe à rayons X, Appareil à Cisaillement Simple Annulaire, Chambre d’Étalonnage...) et de démonstrateurs (passerelle en matériaux composites, grid-shells, structures mixtes béton-bois...).
Le Laboratoire Navier est aussi fortement impliqué dans la formation en mécanique, physique et géotechnique. Il est structuré en une équipe administrative, trois équipes techniques et quatre équipes de recherche dont l’équipe Géotechnique (CERMES).
L’équipe Géotechnique mène des recherches théoriques, numériques et expérimentales en mécanique des sols et des roches avec des applications aux infrastructures du génie civil, à la géomécanique pour l’énergie et l’environnement, et à la prévention des risques naturels. Ces recherches, en lien avec des enjeux sociétaux, font l'objet de thèses, souvent réalisées dans un cadre contractuel avec des partenaires institutionnels et/ou industriels (ANDRA, EDF Energies Nouvelles, SNCF, Société du Grand Paris, Tunnel Euroalpin Lyon Turin, Tractebel Engineering, TotalEnergies…).
Descriptif des fonctions
Le poste sera principalement orienté vers l'étude et la modélisation numérique des interactions sol-structure lors de sollicitations complexes notamment dynamiques. Cette étude concerne essentiellement les champs théoriques et numériques mais s’articulera avec des études expérimentales développées au sein du laboratoire et avec des partenaires extérieurs.
Outre le développement des techniques classiques en usage pour la modélisation numérique des matériaux et des structures (éléments finis, éléments de frontière, FFT, …), la valorisation de données massives issues de l’auscultation d’ouvrages géotechniques en construction ou en exploitation constituera un axe de recherche prioritaire associé au poste. Cette valorisation devra permettre de produire des outils de modélisation et d’aide à la conception recourant notamment à des techniques d’intelligence artificielle.
Ces recherches feront appel à des méthodes numériques innovantes développées pour prendre en compte spécifiquement les interactions physiques couplées avec l’environnement. Ces recherches seront orientées vers:
- la réponse d’ouvrages souterrains et de fondations superficielles et profondes, dans le contexte d’une transition énergétique et environnementale;
- la vulnérabilité des ouvrages géotechniqueset leur résilience dans un climat changeant ;
- la prise en compte de couplages multi-physiques dans le comportement des géomatériaux (saturation partielle, effets thermiques, etc.).
Le chercheur inscrira ses recherches au sein du groupe de travail transversal du laboratoire Navier (une dizaine de chercheurs) dédié aux simulations numériques. Il sera amené à développer des partenariats industriels, à monter des projets européens et nationaux, dont il assurera la responsabilité. Il participera aussi à des activités de conseil et d’expertise en géotechnique.
Poste de catégorie A (Cadre). Fonctionnaire ou contractuel (CDI) et possibilité d’accueil en détachement. Poste à temps plein.
Titulaire d’un doctorat et d’une Habilitation à Diriger des Recherches, le candidat devra posséder un spectre large de connaissances en méthodes numériques et en modélisation lui permettant de les développer pour des applications aux ouvrages géotechniques, en y intégrant la prise en compte des incertitudes, et les couplages multi-physiques présents dans les matériaux hétérogènes.
Le candidat devra en outre présenter un goût pour la valorisation des produits de la recherche. Il devra faire preuve d'une capacité à travailler en équipe et à établir un réseau de coopération avec des établissements de recherche français et étrangers.
Une bonne connaissance de l'anglais oral et écrit est indispensable.
Ce poste est accessible aux personnes handicapées.