Abus n° 3409 : Le PDG de FONCIA - François DAVY - ne manque pas d’air

ARC UNARC; France; Sur place; EUR 200 000 +; Plein temps

Description du poste

Abus n° 3409 : Le PDG de FONCIA - François DAVY - ne manque pas d’air

François DAVY, PDG de FONCIA, a été interviewé par le NOUVEL OBSERVATEUR dans une vidéo très moderne. Cette interview mérite d'être vue.

Nous sommes étonnés par le cynisme et la méconnaissance du monde de la copropriété dont il fait preuve.

Voici la citation complète avec les commentaires de l’ARC.

Interview vidéo : il faut réformer la gouvernance des copropriétés

« François Davy, président de Foncia, estime nécessaire une réforme de la loi de 1965 sur les copropriétés.

« Aujourd’hui, on compte 8 millions de copropriétaires en France… dont beaucoup ne sont pas satisfaits de leur syndic de copropriété. Selon François Davy, la gouvernance des copropriétés a très peu évolué, et le système législatif est trop rigide. « La gouvernance ne permet pas aux copropriétaires de bien vivre », déplore-t-il, notamment à cause de réglementations inadaptées. Il souligne que pour améliorer les services, un meilleur accès à l’information et plus de transparence sont essentiels.

« Le président de Foncia appelle la ministre du Logement Cécile Duflot à réformer la loi de 1965 : « Il faut que les décisions, notamment pour des travaux énergétiques, puissent être prises à une majorité simple et ne soient pas contestables. La durée du mandat d’un syndic devrait être plus longue, avec une révocation possible à tout moment, afin d’assurer un travail sérieux évalué sur la durée. Enfin, une transparence totale, notamment sur les conflits d’intérêts, doit être garantie. »

Analysons ces propos, en commençant par la fin.

• «Une absence totale de conflit d’intérêts, garantie par le syndic et ses collaborateurs, favoriserait plus de transparence et d’intégrité ».

Commentaire de l’ARC : Monsieur DAVY devrait se rappeler que c’est l’ARC-Languedoc qui, il y a peu, a découvert et dénoncé que deux dirigeants de FONCIA faisaient travailler, sans autorisation d’assemblée, des entreprises où ils avaient des intérêts. (voir abus3316)

Le groupe FONCIA n’avait rien vu, prétendait-il, et n’a rien fait. Ce n’est qu’en menaçant FONCIA d’un nouvel abus que le deuxième dirigeant, pris en flagrant délit de conflit d’intérêts, a été licencié, comme le premier l’avait été après l’intervention de l’ARC. Alors, comment faire confiance à un patron qui ne voit rien, ne réagit pas, mais prêche la transparence ?

De plus, l’affirmation selon laquelle «l’absence de conflits d’intérêts, garantie par le syndic » est ironique venant d’un groupe qui a déjà mélangé les genres, notamment avec la CNEM, filiale de diagnostics immobiliers. La transparence ? Plutôt une bouteille à l’encre, si l’on ose dire.

Reprenons avec l’interview de M. DAVY : «Aujourd’hui, on compte 8 millions de copropriétaires... et beaucoup ne sont pas satisfaits. La faute, selon lui, à la gouvernance et au système législatif peu évolué ».

Commentaire de l’ARC : L’insatisfaction ne vient-elle pas plutôt de leur manque de disponibilité, de leur transparence financière, de leur compétence, ou encore de leur collusion avec certains acteurs ? Non, c’est la loi qu’il faut changer, dit-il. Quelle vision claire !

Concernant la transparence, M. DAVY parle de la plateforme Internet FONCIA, où tout sera bientôt accessible, sauf le grand livre comptable et les honoraires perçus par FONCIA. La transparence selon lui, c’est Internet. Pathétique.

Il a aussi investi discrètement plus de 2,5 millions d’euros dans «SYNDIC +», un concurrent de FONCIA. La transparence façon bouteille à l’encre.

Continuons avec ses propositions : «Il faut que les décisions se prennent à majorité simple, notamment pour les travaux énergétiques.»

Commentaire de l’ARC : C’est le slogan des syndics manipulateurs : «Tout à la majorité simple». Avec de tels pouvoirs, bientôt plus besoin de convoquer les assemblées. Le syndic décidera seul. Rêve ou cauchemar ?

Enfin, la durée du mandat d’un syndic devrait être plus longue, mais révocable à tout moment, pour un travail plus sérieux. Déjà, FONCIA a imposé des mandats de trois ans dans la moitié de ses copropriétés, mais cela n’a pas amélioré la qualité du service. Les gestionnaires n’ont même plus à se faire réélire chaque année, donc moins de pression pour faire bien.

En résumé, M. DAVY, PDG du plus gros groupe de syndics en France, nous offre une vision... à suivre. Nous attendons avec impatience les leçons de ses collègues de Citya, Loiselet, et NEXITY.