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Une organisation environnementale recherche un stagiaire pour contribuer à l'assainissement écologique. Le rôle implique la collecte et l'analyse de retours d'expériences auprès d'agriculteurs, ainsi que la rédaction de fiches pratiques. Le candidat idéal aura des connaissances en agronomie et un intérêt pour des sujets pluridisciplinaires. Le stage se déroulera à Marseille, est rémunéré et dure six mois.
Le (RAE) est une association, créée en 2009, ayant pour objectif la défense de l’intérêt général en matière d’assainissement. Il rassemble plus de 100 acteurs : usagers, associations environnementales, institutions, chercheurs, entreprises (bureaux d'études, loueurs et fabricants de toilettes sèches, ...). Partant du principe que l’assainissement est un processus permettant de vivre dans un environnement sain, l’assainissement écologique va plus loin, s’inscrivant dans une logique de recyclage de la biomasse et des éléments nutritifs ainsi que du respect du cycle des matières .
Poudrette, gadoue, engrais flamand… jusqu’au XXe siècle, la production de matières fertilisantes à partir de matières de vidanges s’inscrivait dans une utilisation agricole massive des matières organiques résiduelles (avec le compostage des déchets de cuisine et l’épandage agricole des eaux usées). En ville comme à la campagne, tous les déchets organiques étaient précieusement triés avant d’être valorisés . Par leur richesse agronomique, les urines et matières fécales trônaient parmi les matières organiques de premier choix. Plusieurs révolutions majeures ont sonné le glas de cette économie circulaire : arrivée de l’eau et des toilettes à chasse d’eau, déploiement du “tout‑à‑l’égout”, découverte des engrais fossiles (guano, phosphates) et création des engrais chimiques (Haber‑Bosch).
De nos jours, hormis les quelques dizaines de milliers de toilettes sans eau en France permettant le traitement distinct des urines et matières fécales (lieux privés, toilettes publiques, événementiel…), les urines et matières fécales sont gérées par dilution avec les autres eaux usées. Cette gestion linéaire à de nombreuses conséquences environnementales (pollution des cours d’eaux, émission de gaz à effet de serre, épuisement des ressources, importation d’engrais de synthèse…).
Actuellement, ce sont les loueurs de toilettes sèches mobiles‑événementielles qui récoltent les principaux gisements d’urines et de matières fécales (en France, quelques milliers de mètres cubes d’urine seraient récoltées annuellement). La transformation du système alimentation / excrétion pour un retour aux sols des urines et matières fécales implique la création de filières dédiées et l’intervention de nouveaux acteurs. L’un des enjeux du développement de ces filières concerne la sensibilisation et la mobilisation du secteur agricole . Celui‑ci est en effet un destinataire privilégié des matières issues des différentes filières de collecte et traitement des urines et fèces. Or, aujourd’hui, il apparaît que ces circuits de valorisation sont souvent une difficulté pour les collecteurs de matières : difficulté tant à identifier les utilisateurs potentiels qu’à comprendre et mettre en valeur les qualités agricoles des matières.
Depuis 2022, une commission Agriculture a été créée au sein du RAE afin de progresser sur ces questions. En 2023, suite à une enquête menée auprès des membres du réseau, il a été identifié le besoin de produire des outils d’accompagnement permettant de faciliter la collaboration des acteurs de l’assainissement écologique avec les acteurs agricoles.
L’objectif de ce stage est de poursuivre ce travail, avec pour finalité la production de fiches pratiques à partir de la collecte, l’analyse et la synthèse de retours d’expériences de valorisation agricole d’excrétats humains.
L’objectif du travail mené est de fournir des informations concises et claires aux membres du RAE et autres porteurs de projets qui souhaitent valoriser des matières de toilettes sèches ou urinoirs, ou développer des filières de valorisation.
La première étape du travail consistera à prendre connaissance des documents déjà existants (fiches pratiques, guides techniques) en matière d’assainissement écologique et d’identifier les informations pertinentes à rassembler sur la dimension «utilisation agricole», ainsi que les lacunes à combler .
Une étude sera menée via la conduite d’entretiens et de visites auprès de différents membres du RAE. Afin d’en savoir davantage sur les itinéraires techniques mis en place ou sur l’acceptabilité et les représentations sociales liées à utilisation des matières, les agriculteurs partenaires pourront aussi être consultés. Il s’agira de rassembler des retours d’expériences concernant les pratiques de valorisation des matières déjà en place, sur les plans technique, logistique, ainsi que réglementaire, à partir de situations concrètes dans différentes régions en France métropolitaine.
L’ analyse et la comparaison de ces retours d’expériences , par la réalisation d’ACV par exemple, permettrait d’évaluer les impacts environnementaux associés aux différentes étapes des filières. Il serait aussi pertinent d’évaluer comment les principes de l’assainissement écologique prônés par le RAE, dans leur ensemble, peuvent‑ils se prolonger, se transposer du point de vue agricole ? Autrement dit, quelles seraient des pratiques de valorisation agricoles des matières cohérentes avec ces principes?
Suite à ces entretiens, l’objectif sera de rédiger des fiches retours d’expériences (fiches projets) synthétisant les pratiques de valorisation des acteurs rencontrés. Ces fiches seront ensuite diffusées et mises en ligne sur le internet RAE.
En fonction du temps disponible et des besoins exprimés par les acteurs rencontrés, la dernière étape du travail consistera, à partir de ces fiches retours d’expériences, à produire un guide pratique / FAQ / fiches opérationnelles . Ces documents s’intéresseront aux différents types de matières, à différents traitements et si possible à différents types de productions agricoles (ex. céréaliculture, maraîchage, horticulture, etc). Elles seront destinées à la fois aux acteurs (collecteurs) du RAE et à tout acteur en recherche d’informations techniques sur le retour aux sols des urines et matières fécales (agriculteur, collectivité, chambre d’agriculture...).
Le stage sera encadré par l’équipe salariée du Réseau de l’Assainissement Écologique à Marseille, et sera suivi par un comité de pilotage composé des membres de la commission Agriculture et des structures membres du RAE (OCAPI, Solagro, FNAB, MAMO…).
Stage 6 mois, indemnisé selon la réglementation en vigueur, participation aux frais de déjeuner, prise en charge des frais de mission.
La Ruche Marseille, 28 Boulevard National à Marseille
Ehotil, 156 boulevard de Plombières à Marseille