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Un grand groupe industriel en Île-de-France recherche un stagiaire pour étudier les accidents de dilution inhérente dans les réacteurs nucléaires. Le candidat travaillera avec le code CATHARE et participera à l'analyse expérimentale. Ce stage offre une opportunité d'explorer la recherche au sein d'une grande entreprise et d'interagir entre la simulation numérique et l'expérimentation.
Dans un réacteur en fonctionnement normal, une réaction en chaîne stabilisée est entretenue. Un accident peut être généré par une accélération brutale de cette réaction : c'est l'accident de réactivité.Cette accélération (excursion de puissance) entraîne un accroissement rapide de l’énergie thermique, si élevé qu’il conduit à un endommagement des assemblages combustibles.
L’éjection brutale d’une barre (ou grappe) de commande d’un réacteur à eau sous pression était, avant l’accident de Tchernobyl, le phénomène initiateur d’accident de réactivité le plus grave considéré dans les rapports de sûreté.
Après l’accident de Tchernobyl, un autre type d’accident de réactivité a été étudié de façon approfondie : le bouchon d’eau « claire » (c'est‑à‑dire d’eau non borée). La dilution lente du bore était déjà envisagée dans les rapports de sûreté. Dans le cas du bouchon d’eau « claire », on considère la possibilité de créer un bouchon d’eau non borée et de l’envoyer brutalement dans le cœur du réacteur.
Enfin, il a été montré que, dans certains scénarios de brèches dans le circuit primaire, dits scénario de dilution inhérente, il pouvait y avoir création, dans les boucles primaires, de poches d’eau à faible concentration de bore résultant de la condensation de la vapeur issue du cœur dans les tubes des générateurs de vapeur. Dans cette situation le redémarrage d’une pompe primaire est interdit, mais on peut se demander comment ces poches pourraient être résorbées en cas de reprise de la circulation d’eau dans les boucles primaires.
Des programmes d'essais sur la Boucle PKL anciennement exploitée en Allemagne par Framatome ont été menés afin lever ces interrogations.
Les transitoires accidentels à l’échelle système s’effectuent avec le code CATHARE. Il dispose d’une structure modulaire en plusieurs dimensions : 0D, 1D ou 3D, et permet de représenter tout type de réacteurs, diverses boucles systèmes. Il contient aussi un module capable de simuler le comportement d'une enceinte d'un réacteur nucléaire en cas d'une brèche dans le circuit primaire ou secondaire.